Le bassin
au fil des cartes

Pendant l’Antiquité et le Moyen-Âge, le bassin d’Arcachon ne figure pas toujours sur les cartes…

Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, celles-ci sont peu détaillées : les contours du bassin évoluent avec le temps.

Réédité en 1753, le Neptune François propose l’une des 1^res cartes marines de la côte aquitaine en projection de Mercator (carte réduite), précieuse pour naviguer sur le bassin.

Sur cette carte à grande échelle (1 cm = 288 m sur le terrain), le paysage terrestre et maritime est figuré avec une finesse remarquable.

C’est la 1^re carte présentant le littoral de part et d’autre de l’estran.

La carte de Cassini est la 1^re à utiliser la triangulation pour positionner précisément les objets les uns par rapport aux autres, comme les clochers visibles de loin.

L’échelle est trop petite pour figurer toutes les subtilités du paysage.

Cette carte offre de nombreux détails topographiques, avec une grande échelle et l’utilisation du canevas géométrique de la France.

Terrain, végétation, cours d’eau, routes, chemins : les légendes et la gravure de qualité apportent à la carte de Belleyme sa finesse et sa précision nouvelle.

Facture sobre et rigoureuse, classification des sondes : Raoul applique pour la première fois les méthodes de l’hydrographie moderne à une carte du bassin d’Arcachon.

1^re carte marine moderne du bassin d’Arcachon, cette planche positionne chaque danger et chaque sonde en mer géométriquement par rapport à un réseau géodésique terrestre, lié à des positions astronomiques.

Destinée aux hydrographes, cette carte est un document d’étude scientifique de l’évolution des passes du bassin.

Le banc d’Arguin apparaît ici pour la 1re fois au sud-est du Cap Ferret, sous le nom de banc de Matoc en hommage au banc mauritanien où se perdit la Méduse. En 9 ans, sa position évolue fortement.

Le relief (hachures dans le sens de la pente) et les cotes d’altitude du bassin sont pour la 1^re fois correctement figurés sur cette carte à la précision géodésique inégalée jusque là en topographie.

Allumé en 1840, on voit le phare du Cap Ferret. 

Cette carte topographique de l’IGN présente des détails fournis sur terre mais peu d’éléments en mer, ici représentée par un espace bleu figurant :

• De rares éléments de l’estran (sable, rochers, vase)
• Les usages du « sol maritime » (pêcheries, conchyliculture, etc.)

C’est la quintessence de la carte marine actuelle, sur papier et en version numérique.

Le SHOM déploie ici un langage moderne de navigation : 

• Éléments graphiques = signes conventionnels normalisés connus par tous les navigateurs
• Chiffres = sondes
• Lettres = abréviations